Bonjour, je m’appelle Nada et j’ai 10 ans. Je vais vous raconter une histoire qui m’est arrivée à l’école.
Depuis quelques semaines, un garçon de ma classe, Khaled, m’embêtait tout le temps. Il me donnait des surnoms moches, il cachait mon sac ou il me bousculait dans la cour. Je ne comprenais pas pourquoi il faisait ça. Je ne lui avais rien fait, mais il avait l’air de s’amuser.
Au début, je ne disais rien. Je pensais que ça passerait tout seul. Mais chaque jour, c’était pire. J’avais peur d’aller à l’école, et parfois, j’avais envie de pleurer.
Un jour, ma meilleure amie Amina a remarqué que je n’étais pas bien. Elle m’a demandé :
— Nada, pourquoi tu fais cette tête ?
Je ne voulais pas lui dire parce que j’avais honte. Mais elle a insisté, alors j’ai fini par tout lui raconter. Amina a fait quelque chose qui m’a surpris : elle a pris ma main et m’a dit :
— On va régler ça ensemble.
Amina m’a expliqué que je ne devais pas rester toute seule avec ce problème. Elle m’a encouragée à en parler à la maîtresse. Au début, j’avais peur que Khaled se fâche encore plus contre moi, mais Amina m’a dit une phrase que je n’oublierai jamais :
— Quand on éclate les bulles de peur, il reste des bulles de courage.
Le lendemain, à la récréation, je suis allée voir la maîtresse avec Amina. Je lui ai raconté tout ce qu’il se passait. La maîtresse m’a écoutée attentivement et m’a dit que j’avais eu beaucoup de courage. Elle a promis de m’aider.
Elle a parlé à Khaled et à ses parents. Et devinez quoi ? Khaled est venu me voir quelques jours plus tard pour s’excuser. Il m’a dit qu’il ne savait pas que ça me faisait autant de mal.
Depuis, Khaled a changé. Il est même devenu plus gentil. Moi, j’ai appris une chose importante : quand quelque chose ne va pas, il faut en parler. Parce que les bulles de peur peuvent toujours se transformer en bulles de courage.
